mardi 23 mai 2017

Chronique: l'enfer au collège

Lecture 2017
Titre: l'enfer au collège
Auteur: Arthur Ténor
Éditions: Milan
Collection: Milan Junior
Genre: Roman jeunesse
Âges (minimum): 9-10 ans
Thème: harcèlement scolaire
Pages: 85


Quatrième de couverture :

Jour de rentrée pour Gaspard. Nouveaux collège et nouveaux copains? Pas vraiment. Anthony, la grande gueule de la classe, a décidé de lui pourrir la vie. Juste pour rigoler, parce qu'il a une tête de premier de la classe. ça commence par de mauvaises blagues. Rien de bien méchant. Puis la cruauté prend le pas. De plus en plus fort...

Mon avis :

Je referme à peine le livre au moment où j’écris ces mots et j’ai les larmes aux yeux (pourtant, je ne pleure pas si facilement en lisant). Ce roman est composé de trois parties. L’histoire principal, celle de Gaspard et d’Anthony, un mot de l’auteur qui raconte le harcèlement dont il a été le témoin et enfin le témoignage d’une mère qui raconte le calvaire que son fils a vécu et son impuissance. C’est cette dernière partie qui m’a ému. 

Je trouve qu’Arthur Ténor a eu une riche idée d’inclure le témoignage de cette mère. ça rend l’histoire de Gaspar beaucoup plus réaliste. Concernant justement cette histoire… Gaspar est nouveau. Il vient de emménager à la suite du divorce de ses parents avec sa mère dans une nouvelle ville. Et qui dit nouvel endroit, nouveau collège. Tout aurait pu bien se passer si Antony, un garçon de sa classe, ne l’avait pas pris comme tête à claques. La façon dont le récit est compté, n’est à mes yeux pas originales, car dans Harcèlement, Guy Jimenes fait de même. Les enfants ou dans le livre qui nous concerne ici, l’enfant raconte les péripéties qui l’ont amené chez le psychologue (même si l’auteur garde le suspense jusqu’à la fin).

Arthur Ténor a su à travers ce livre montrer un  grand panel de ce qu’un enfant peu subir et les émotions par lesquelles il passe et qu’aux yeux des adultes, les choses ne sont pas aussi clairs.

Petite anecdote personnelle : 

Je devais être en septième ou huitième année, comme chaque récréation ou presque, je tentais d’échapper aux garçons, courant partout. Je m’arrête devant les profs. Aucune réaction de leur par. Je les regardais, les yeux suppliants, mais rien… 

À présent que je suis passée de l’autre côté de la barrière, je pense comprendre. Comment faire la différence entre un jeu et quelque chose de plus grave… Surtout qu’il m’arrivait d’avoir des rires nerveux quand j’essayais de donner un coup de pied et qu’on m’attrapait la jambe… 

La détresse de Gaspar, je la comprends comme je comprends les adultes, mais ça ne les excuses pas pour autant. En tant qu'adulte, on devrait pouvoir faire la différence...

Conclusion :
Une histoire pleine de péripéties pour expliquer aux enfants que les mots peuvent devenir des armes redoutables comme de merveilleux antidotes. Je pense aussi qu’on peut y trouver son compte en temps qu’adulte. D’une manière différente, certes, mais tout de même. Ce livre est une belle manière de parler du harcèlement scolaire aux enfant. Que cela soit les siens ou non.

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