vendredi 27 février 2015

Chronique: Des bliothèques pleines de fantômes

Lecture 2015
Titre: Des bibliothèques pleines de fantômes.
Auteur: Jacques Bonnet
Éditions: Arléa
Genre: essais
Pages: 177
Acheté à: Payot, Lausanne

 Quatrième de couverture:


Avez-vous peur de mourir dans votre sommeil, enseveli sous l'écroulement de votre bibliothèque ? L'accumulation de livres ne met-elle pas en danger l'existence même de votre famille ? Classez-vous les volumes par thème, langue, auteur, date de parution, format ou selon un autre critère de vous seul connu ? Peut-on faire chabiter sur une étagère deux auteurs irrémédiablement brouillés dans la vie ? Autant de graves questions se posant à cette espèce en voie de disparition : les lecteurs !
Jacques Bonnet rend un hommage joyeux à la littérature par l'intermédiaire de ces fantômes bien vivans qui une fois rencontrés, ne nous quittent plus.
Avant propos de James Salter


La couverture:

Personnellement, j'adore la couverture. Non seulement elle est belle, mais aussi très record avec le thème de ce livre: les bibliothèques.

Mon avis:


Le titre pourrait induire en erreur. En effet, plusieurs personnes à qui j'ai montré ce dernier alors que je lisais en classe ont pensé qu'il s'agissait d'un roman. Ce n'est pas je trouve, pour ma part, une si mauvaise idée que ça; ce titre ferait un bon roman fantastique. Loin de cela, ce livre est un essai où l'auteur, Jacques Bonnet, évoque sa bibliothèque avec son expérience de lecteur, il évoque aussi des bibliothèques publiques ou celles d'autres auteurs, les façons dont on peut classer les livres qui sont plus nombreuses que l'on peut penser.

Pour Jacques Bonnet, il existe deux catégories de personnes, les «bibliophiles» et les «bibliomanes». Les premiers, d'après ce que j'ai cru comprendre, recherchent le livre rare pour en faire collection, ne s'intéressant pas vraiment à son contenu. Les seconds, entament bien malgré eux une collection dans le sens où eux lisent tellement de livres qu'ils finissent pas les accumulés.

Cependant, cela ne semble s'appliquer qu'aux livres papier. Visiblement, on n'est pas bibliomanes si on se contente des livres électroniques. On en reste pas moins lecteur pour autant. D'ailleurs, bien que Jacques Bonnet écrive qu'il a écrit ce livre à cause de la montée d'internet, il ne parle que très peu des livres électroniques. Je pense d'ailleurs que vous l'aviez deviné, on est pas non plus bibliomane ou bibliophile si on emprunte nos livres.
Bien qu'à certains moments j'ai trouvé ma lecture quelque peu laborieuse (surtout lorsque l'auteur se contente de lister des livres dont je n'avais jamais entendu parler), je n'ai pas moins apprécié cette lecture et j'ai bien ri sur la fin et eu un coup au cœur lorsque j'ai compris le titre de ce livre. Là-dessus, je dois avouer que l'auteur m'a surpris et en bien !

J'ai aussi été triste lorsque l'auteur parlait des bibliothèques personnelles qui disparaissaient à la mort de leur créateur. J'ai pensé aux nombreux livres jetés par mes tantes et mes cousins à la mort de mon grand-père. Je sais que ma mère et mes frères ont tout fait pour en sauver, ils n'ont pas pu le faire pour tous. Moi, je n'avais pas eu le droit d'y aller (ou plutôt, j'aurais été dans leurs pattes pour rien).


Conclusion:     

Pour moi, la lecture «des bibliothèques pleines de fantômes» a été une lecture agréable et je regrette ni d'avoir acheté ce livre ni de l'avoir lu et si comme moi vous nourrissez un amour quelconque pour les livres ou/et les bibliothèques, je ne peux que vous le recommander.