samedi 24 mars 2018

Chronique: Lire !

Lecture 2018
Titre: Lire !
Auteurs: Bernard Pivot et Cécile Pivot
Éditions: Flammarion
Genre: essai biographique
Pages: 192

Quatrième de couverture :

Bernard Pivot, lecteur professionnel («Apostrophes», Lire, JDD) et sa fille Cécile, ardente lectrice amateur, confrontent leurs raisons, plaisirs et manières de lire, leur usage des livres, dans des textes très personnels, joliment illustrés, où le public des librairies et des bibliothèques retrouvera ses émotions, et celui qui n'ose pas en pousser les portes découvrira stimulations et conseils.

Un tonique et savoureux éloge des écrivains, des livres et de la lecture.


La couverture :

Simple, sans exagération, elle me plaît bien pour un essai autobiographique. 


Mon avis :

J’ai été transportée par cette lecture d’un bout à l’autre. Chaque fois que je rentrais du travail, je prenais grand plaisir à retrouver ce livre. Il m’attendait sagement, là où je l’avais posé. Bernard Pivot et sa fille, Cécile Pivot nous emmène dans un voyage à travers les livres et la lecture. Chaque chapitre à un thème et le père et la fille nous donne chacun leur vision de celui-ci à travers leur vision. Cela m’a séduite. Partageant avec eux la lecture, entre autres, de Comme un roman de Daniel Pennac, j’ai été admirative du petit effet qu’ils m’ont réservé par rapport aux droits imprescriptibles du lecteur. Cet effet est difficile à décrire, mais c’est un peu comme si à la lecture d’un livre, soudain, votre prénom est écrit. Quelques choses partagées entre l’écrivain et vous, comme s’il ou elle avait lu dans vos pensées.

C’est une brillante idée que Bernard Pivot a eue de demander à sa fille de publier avec lui. Quand vous ne vous identifiez pas au père, vous pouvez le faire avec la fille. Parfois, vous vous apercevez que vos rapports à la lecture sont un doux mélange.

Une autre chose que j’ai appréciée, ce sont les illustrations : photos, dessins humoristiques, de presse… C’est comme une deuxième lecture par les images. Elles ne se rapportent pas forcément au texte où parfois en décaler de quelques chapitres, mais j’ai bien aimé découvrir une photo de Daniel Pennac (mon auteur préféré).



Conclusion :

Un petit régal pour les yeux et la tête. Différent des romans, je les apprécie, les livres de ce style. C’est comme une pause pour moi.  Vous aimez Bernard Pivot (que ça soit à travers les livres ou ses émissions) ? Vous avez déjà eu l’occasion de lire le premier livre de Cécile Pivot ? Et surtout, vous aimez lire ? Alors je vous encourage à vous plonger dans ce livre. Comme écrit ce cher Monsieur Pivot : « Je ne convaincrais que des convaincus ». Bref, amis et amies des livres, foncez !   


lundi 19 mars 2018

Chronique: Wonder

Lecture 2018
Titre: Wonder
Auteure: R.J. Palacio
Éditions: Pockett jeunesse
Traductrice: Juliette Lê
Genre: roman
Thème: Harcèlement scolaire
Pages: 505
 
 
Quatrième de couverture :
« Je m'appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c'est sans doute pire. »

Né avec une malformation faciale, August, dix ans, n'est jamais allé à l'école.
Aujourd’hui, pour la première fois, ses parents l’envoient au collège…
Pourra-t-il convaincre les élèves qu'il est comme eux ?

La couverture :

Pour ma part, la couleur bleue de cette couverture ainsi que les visages d’August représentés dessus m’ont donné envie d’acheter ce livre et de le lire. Bien sûr, il ne faut pas uniquement s’y fier, comme il nous l’est rappelé en quatrième de couverture. C’est écrit : Ne juger pas un livre (biffé livre, écrit garçon) sur sa couverture (biffé couverture, écrit son apparence).

Mon avis :  

J’ai apprécié ce livre d’un bout à l’autre, c’est même plus que ça, c’est un coup de cœur. Tout d’abord, il y a la façon dont le livre est écrit et agencé. Nous commençons la lecture avec le point de vue d’August, le héro si particulier ordinaire de cette histoire, puis nous poursuivons avec celui d’autres personnages. Chaque point de vue est bien séparé ce qui permet de bien s’y retrouver. J’ai adoré cette idée. Le style de l’auteure vari un peu d’un personnage à un autre, mais ce qui reste constant est la fluidité de la narration.
 À travers le récit, nous avons beaucoup de référence à d’autres univers (Star Wars, Le seigneur des anneaux, Harry Potter, même Maman j’ai raté l’avion) et j’ai été friande de cela.

Le personnage d’August m’a beaucoup touchée et pour bien des points, j’ai pu m’identifier à lui. Non que je sois née avec une malformation faciale, mais on s’est beaucoup moqué de  moi à l’école. Le fait qu’August ne se décrit pas aide, je pense, à cette identification. Après tout, il suffit d’un rien pour être le bouque émissaire de sa classe. Et si vous étiez du genre à être spectateur des moqueries ou acteur, alors d’autres personnages vous sembleront proches.

J’ai trouvé épatantes les précisions scientifiques que l’auteure a su amener au bon moment dans le récit. Je me suis amusée à vérifier certains points et je me suis ainsi posée cette question : où est-ce qu’elle est allée cherché tout ça ? La dysplasie oto-mandibulaire bilatérale ? Connaît-elle quelqu’un qui est atteints par ce syndrome ? Quoiqu’il en soit, merci à elle, car j’ai appris énormément en lisant ce livre. Je me suis également appuyé sur des connaissances acquises en cours de sciences (en génétique notamment), ce que j’ai trouvé fort pratique. Car je me demandais vraiment à l’époque si elles me serviraient.

Rassurez-vous, ces précisions ne durent que 2 pages sur plus de 500. L’auteure a su préserver le suspense jusqu’au bout. Ma scène préférée se situe vers la fin, dans les bois.


Conclusion :
Un fantastique récit de vie, de courage, de bonté et de choix et bien plus. À  lire absolument.

samedi 17 mars 2018

Chronique: La ferme des animaux

Lecture 2018
 
Titre: La ferme des animaux
Auteur: Gorge Orwell
VO: anglais
Traducteur: Jean Quéval
Éditions: Gallimard
Collection: Folio
Pages: 151
 
 
Quatrième de couverture :
Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule de Neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement :
« Tous deuxpattes est un ennemi. Tout quatrepattes ou tout volatile, un ami. Nul animal ne portera de vêtements. Nul animal ne dormira dans un lit. Nul animal de boira d’alcool. Nul animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux »
Le temps passe. La pluie efface les commandements. L’âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer :
« Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres ».

La couverture :
Au début, je pensais qu’elle représentait des hommes. À présent que j’ai terminé le livre, je me demande si ce n’est pas la représentation de la scène finale de ce dernier. Qu’en pensez-vous, ce sont des hommes ou des cochons qui sont représentés ? Peut-être les deux ? En tout cas, j’aime bien les couleurs et la couverture m’a donné envie d’ouvrir le livre.

Mon avis :

J’avais entendu parler de ce livre à l’époque où je suivais encore régulièrement des gens faisant des chroniques de livre sur YouTube. Le temps a passé et je l’avais un peu oublié. Cherchant quelque chose à lire la semaine passée, je l’ai retrouvé dans ma bibliothèque. Au début de ma lecture, j’ai été un peu chamboulé, mais j’ai fini par me rendre compte que l’histoire n’était pas à prendre au premier degré, mais au deuxième et qu’il s’agissait d’une critique de la société des hommes. En effet, il y a plusieurs métaphore et allégorie. Le fait que le fermier soit chassé de la ferme par les animaux me fait penser aux révolutions. Peu après, c’est le gouvernement provisoire qui prend le pouvoir. Là, c’est un peu l’idéal d’une société de gauche, le socialisme. L’un des cochons est l’allégorie du communisme (Boule de neige), l’autre, celui de l’extrême droite (Napoléon). Du coup, ensemble, ça donne un juste milieu un peu au centre. Puis, tout change et on bascule vers la dictature. Laquelle ? Le dire serait spoiler le livre. 

Certains animaux réussissent à apprendre à lire d’autres pas. À travers une histoire qu’on pourrait penser pour les animaux, George Orwell nous montre à quel point l’instruction est importante, mais la vraie, pas la propagande. Par l’âne qui sait lire, mais se refuse à utiliser son savoir, cela me fait penser au fait qu’on est pas obligé d’aimer lire. Néanmoins, ne pas savoir lire peut être dramatique, car on est plus facilement manipulable. 

En tout cas, j’ai bien aimé ce roman qui est un peu dérangeant, car il fait réfléchir sur notre comportement, sur l’histoire avec un grand H. Cependant, il a deux côtés qui le rendent fort intéressant, car on peut très bien voir les choses au premier degré et se laisser aller par l’aventure se déroulant à la ferme des animaux. Comme on peut essayer de chercher ce que l’auteur a voulu dire, c’est ce que j’ai essayé de faire. 

Conclusion

Un récit toujours d’actualité qui vous entrainera dans une belle aventure pleine de courage et de remise en question. Je vous recommande chaudement ce roman, car je trouve que chacun de ces personnages gagne à être connu : Douce, Malabar (les chevaux), Boule de Neige, l’un des cochons et Benjamin, l’âne, sont mes préférés. Je ne regrette pas d’avoir lu ce livre, j’ai passé un bon moment.

samedi 10 mars 2018

Chronique: Le mystère de la vallée de Boscombe

Lecture 2018

Auteur: Arthur Conan Doyle
Éditions: Omnibus
Titre livre: Les aventures de Sherlock Holmes
Titre histoire: Le mystère de la vallée de Bascombe
Pages livre: 1096
Pages de l'histoire: 23 (-l'anglais)
 
 
Quatrième de couverture :
Il vit à Londres, au 221 B Baker Street à la fin du dix-neuvième siècle. Il a des idées un peu bizarres... Il se passionne pour certaines branches de la science. Il est assez calé en anatomie, est un chimiste de premier ordre qui, malgré des études très décousues et excentriques, a amassé un tas de connaissances peu ordinaires. Il n'est pas aisé de le faire parler, bien qu'il puisse être assez expansif quand l'envie lui en prend. Il joue du violon.
Il a un métier : dénouer des énigmes étranges auxquelles il est le seul à pouvoir apporter une solution.
Il a un défaut : il affectionne les drogues.
Il a un ami : le docteur Watson, témoin et narrateur de ses aventures.
Son créateur, Arthur Conan Doyle, a inventé le récit policier moderne.
Il s'appelle Sherlock Holmes

Le mystère de la vallée de Boscombe
(The Boscombe valley mystery)

Résumé :


John Watson reçoit un télégramme de Sherlock Holmes lui demandant de le rejoindre au train de 11 h 15, à la gare de Paddington, le jour même. Une tragédie est survenue à la vallée de Boscombe et l'on a dépêché Sherlock Holmes pour résoudre le mystère.


 Mon avis :


Encore une nouvelle qui vous tient en haleine d'un bout à l'autre. Cette fois, je me suis mentalement tapé la tête contre le mur pour n'avoir pas trouvé le coupable. J'ai adoré la façon dont son nom est amené... Le coupable frappe à la porte... Très bien joué de la part de Conan Doyle. L'issu de la nouvelle m'a surprise, non pas à cause de l'identité du coupable, mais à cause de ce qui advient de lui. Cela dit, je n'en dis pas plus pour ne pas vous spoiler l'intrigue.
Le plus de cette histoire est qu'elle se déroule en pleine nature. On quitte Londres pour des paysages plus sauvages, plus naturels et cela ne me déplaît pas. On retrouve également l'inspecteur Lestrade, ce qui rajoute un peu plus de piment et de détails, car Sherlock Holmes doit encore plus donner d'explications que lorsque seul John est présent.


Conclusion :


Je pense qu'entre une affaire d'identité et le mystère de la vallée de Boscombe, je préfère la deuxième des deux cités, rien qu'à cause de la chute.
Ça me donne encore plus envie de continuer à lire les nouvelles avec le personnage de Sherlock Holmes. Si au début, il pouvait un peu m'énerver, ce n'est plus le cas. Et si vous ne vous êtes pas encore octroyé le plaisir de vous plonger dans ces enquêtes, je ne saurais trop vous recommander de le faire. Vous ne verrez plus le temps passer.

mercredi 7 mars 2018

Chronique: Une affaire d'identitié

Lecture 2018
Auteur: Arthur Conan Doyle
Éditions: Omnibus
Titre livre: Les aventures de Sherlock Holmes
Titre histoire: Une affaire d'identité
Pages livre: 1096
Pages de l'histoire: 16 (-l'anglais)
 
 
Quatrième de couverture :
Il vit à Londres, au 221 B Baker Street à la fin du dix-neuvième siècle. Il a des idées un peu bizarres... Il se passionne pour certaines branches de la science. Il est assez calé en anatomie, est un chimiste de premier ordre qui, malgré des études très décousues et excentriques, a amassé un tas de connaissances peu ordinaires. Il n'est pas aisé de le faire parler, bien qu'il puisse être assez expansif quand l'envie lui en prend. Il joue du violon.
Il a un métier : dénouer des énigmes étranges auxquelles il est le seul à pouvoir apporter une solution.
Il a un défaut : il affectionne les drogues.
Il a un ami : le docteur Watson, témoin et narrateur de ses aventures.
Son créateur, Arthur Conan Doyle, a inventé le récit policier moderne.
Il s'appelle Sherlock Holmes


Une affaire d'identité
 
 
Résumé 
Le titre de cette nouvelle veut tout dire : une affaire d'identité (a case of identity). Il s'agit effectivement d'un homme qui n'est pas celui qu'il prétend. Le tout est de démêler le vrai du faux.


Mon avis : 
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé l'espace de deux jours (par petite période de lecture) Sherlock Holmes et John Watson pour une affaire qui semble mystérieuse, mais qui en finale et claire, limpide et drôle. Bien que cela pourrait nous faire désespérer sur la connerie humaine. J'ai presque résolu l'affaire avant Sherlock Holmes ou du moins, avant qu'il ne donne sa conclusion à John Watson, ce qui me rend assez heureuse.
Cette nouvelle est plaisante, car l'affaire n'est pas aussi complexe et dramatique que dans une étude en rouge, par exemple. J'ai trouvé cela reposant.


Conclusion
Je ne saurais trop vous conseiller de vous plonger dans cet univers ou de continuer si vous y êtes déjà. Je le trouve très plaisant et Sherlock Holmes est devenu tellement célèbre de par le cinéma qu'il me plaît beaucoup de faire la part entre ce que Conan Doyle a écrit et ce que le cinéma a inventé concernant ce personnage.

mardi 6 mars 2018

Chronique: Éduquer sans punition: La sanction éducative en pratique

Lecture 2018
Titre: Éduquer sans punition
Sous-titre: La sanction éducative en pratique
Auteur: Philippe Beck
Éditions: jouvence éditions
Pages: 143
 
Quatrième de couverture :
La sanction éducative représente toute sanction qui réaffirme la règle et aide l’auteur d’une transgression à assumer sa responsabilité.

Parents, enseignants, tout éducateur en institution, sont aujourd’hui bien convaincus que les punitions sont peu efficaces et les remontrances généralement vaines. Seulement... comment se faire respecter quand l’enfant ou l’adulte « n’écoute pas », sans avoir recours aux vieilles punitions dont tout un chacun reconnaît l’ineptie ?

La punition fait mal, fait honte, fait rage. La sanction éducative fait réfléchir, fait s’amender, fait grandir. Ce livre donne des explications simples pour apprendre à mettre en œuvre cette dernière et nous permettre de nous déprogrammer – dans la mesure de nos moyens personnels ‒des habitudes punitives acquises au cours de notre existence.

À nous de devenir la génération qui passera à une éducation non-violente bien comprise et maîtrisée, pour un « mieux vivre ensemble ».

Les 65 exemples pratiques proposés ici – de la petite enfance à l’âge adulte et dans diverses structures sociales - sont issus de cas réellement vécus par des éducateurs ou des parents. Ils vous permettront d’entrer dans l’esprit de la sanction éducative, et vous aideront à trouver vos propres solutions.

La transgression d’une règle par des enfants, adolescents ou adultes est souvent l’expression maladroite d’un besoin de sécurité, de reconnaissance, de compréhension, une quête de sens...
Elisabeth Maheu

Philippe Beck est formateur d’adultes, médiateur et coach. Il travaille notamment, depuis plus de 20 ans, avec enseignants, parents et éducateurs, sur les difficultés qu’ils rencontrent avec les enfants, les adolescents, les personnes placées sous leur responsabilité : dialogue difficile, désobéissance, conflits, voire violences. La sanction éducative représente pour lui une manière très concrète d’allier autorité et écoute, fermeté et souplesse, respect
des règles et aide à s’y conformer.

La couverture :
La couleur bleue ainsi que le dessin représenté sur la première m’ont donné envie d’ouvrir ce livre. Ça change de certains qui dès qu’on les voit donne envie de dormir.

Mon avis :

J’ai lu ce livre dans un but professionnel, faisant actuellement à stage auprès de bébés. Je l’ai trouvé très intéressant bien qu’un peu complexe dans la partie théorique. Ça fait voir les « transgressions » des enfants et même les nôtres (qui n’a pas au moins une fois traversé au rouge pour attraper son bus ?) d’un autre œil.  Et je pense que ça pourra m’aider à résoudre certaines choses, certaines « transgressions » dans mon futur métier. Car souvent, on oublie de se demander pourquoi la règle est ainsi remise en question par l’enfant, ce qu’il veut nous dire.
 C'est difficile pour moi de vous parler de la théorie du livre, car comme je l’ai souligné, je l’ai trouvé complexe, cela dit, les exemples étaient plaisants et m’ont aidé à comprendre (de manière plus intuitive).

Conclusion :
C’est un livre que je vous recommande si, comme moi, vous voulez faire une formation dans le social. Il n’est jamais simple d’être juste dans nos sanctions.