Lecture 2018
Titre: Dys sur 10
Sous titre: Dylan a un secret... Il est dyslexique
Auteure: Delphine Pessin
Éditions: Pocket Jeunesse
Pages: 188
Quatrième de couverture:
"La " dyslexie ", un mot étrange et impossible à prononcer, pourtant
c'est bien ce qu'on m'a diagnostiqué. Moi, Dylan, quatorze ans, j'ai des
problèmes de connexion, je suis dys-connecté. Cette particularité ne
m'empêche pas de vivre, par contre elle ne me facilite pas les choses,
surtout à l'école...
" Dylan, arrête de faire le guignol ! "
" Dylan, tu pourrais t'appliquer ! "
Personne ne doit découvrir mon secret, c'est ce que je me suis juré !"
" Dylan, arrête de faire le guignol ! "
" Dylan, tu pourrais t'appliquer ! "
Personne ne doit découvrir mon secret, c'est ce que je me suis juré !"
La
couverture :
Ce qui a attiré mon regard est sa couleur, ensuite
son titre : dys sur 10. Et ce
qui m’a convaincu d’acheter le livre ? Le sous-titre : Dylan a un secret… Il est dyslexique. Pourquoi ?
Parce que j’en suis atteinte également. « Secret » est un mot qui m’a
accompagné depuis longtemps autour de ça. C’est donc avec grande curiosité que
j’ai ouvert ce roman.
Mon
avis :
Ce qui m’a frappé à la lecture est que bien que j’ai
beaucoup de point commun avec le personnage principal de part les troubles dys
que nous partageons, il est bien différent de moi. Par exemple, à 17 ans, j’ai
refusé de prendre la cigarette qu’un garçon dont j’étais pourtant amoureuse me
tendait. Étant asthmatique, cela coulait un peu de source en même temps. Dylan
n’a pas cette maladie, aussi il s’est mis à fumer.
J’ai trouvé la façon dont la dyslexie était abordée
très judicieusement relatée. ça m’a permis de comprendre les différences entre
la France et la Suisse. Je me suis retrouvée dans certaines difficultés de
Dylan, également dans son refus de ne plus vouloir d’orthophoniste et que
l’école sache pour sa dyslexie. À ceci près que mes parents ont fait le maximum
pour que je n’ai pas cette étiquette avant que je le décide moi, à l’âge de 17
ans. Je pense que cela m’a permis de me battre un peu plus que Dylan qui se
laisse aller pendant un bon moment du récit. Puis, il y a un déclique.
L’histoire est pleine de rebondissements, il y est
même question de harcèlement scolaire, un autre thème qui me tient à cœur. Et
il y a plein de clin d’œil qui me parlent. Par exemple un voyage d’études en
Angleterre pour aller voir le musé Harry Potter. Sans vous spoïler, j’ai voulu
frapper le père de Dylan à ce sujet. Et ça m’a permis de relativiser un peu
plus par rapport à la perte de mes photos et vidéos de mon voyage à Londres.
J’ai eu un coup de chaud en lisant le nom de famille d’une prof qui voulait
m’envoyé dans la plus basse voie de l’état de Vaud à l’époque : la Voie
Secondaire à Option (VSO). Heureusement, celle de l’histoire n’a rien à voir.
J’ai trouvé Dylan très courageux et je pense que
beaucoup d’adultes devraient lire ce livre. Pour ne plus dire sur internet à
des gens de se jeter par la fenêtre pour cause d’orthographe désastreuse comme
ça m’est arrivé à 14 ans. Quand on est dys, il nous faut plus de temps que la
plupart des gens pour intégrer les choses. On appelle pas cela « troubles
de l’apprentissage » pour rien ! Et même adulte, cela est un combat
de tous les instants. Ce livre pourrait peut-être faire ouvrir les yeux à
certains. Dylan ne se résume pas à sa dyslexie, tout comme moi.
Conclusion :
Un coup de cœur que je ne regrette pas d’avoir lu.
Une leçon de vie, de courage et d’amitié. Le deuxième livre de Delphine Pessin
se finit sur ce paragraphe qui me parle tellement et me sonne tellement
juste : « Ce qui compte, ce n’est pas d’avancer tout droit. On peut se
trouver à la croisée des chemins, se tromper de voie, prendre des tours et des
détours… on arrive toujours quelque part ».
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