Lecture 2017
Titre: Harry Potter à l'école de la philosophie
Sous-titre: Étude philosophique
Auteure: Marianne Chaillan
Éditions: ellipses
Pages: 278
Quatrième de couverture :
Des dizaines de
millions de lecteurs aux quatre coins du monde ont voyagé dans le monde magique
de l’Harry Potter, découvrant livre après livre et film après film, un univers
merveilleux et fascinant. Mais savait-il comment qu’en montant avec lui dans le
« Poudlard Express » sur la voie 9 3/4, ils allaient s’ouvrir aux plus grandes
thèses de la philosophie ?
Car Harry Potter ne
nous fait pas seulement entrer à l’école des sorciers mais aussi à l’école
platonicienne. Le sage Dumbledore se fait tour à tour stoïcien, adepte de Berkeley
et maître de philosophie morale. Le fougueux Sirius Black et le porte-voix des
thèses sartriennes sur la liberté humaine contre la vision déterministe du
professeur Trelawney. Lord Voldemort et ses Mangemorts, quant à eux, nous
interroge sur la philosophie de Nietzsche…
À Poudlard, si on suit
des cours de défense contre les forces du mal, on apprend aussi, et surtout, la
philosophie.
Cet ouvrage vous
propose de revisiter les aventures de notre cher sorcier pour y vivre, avec un
plaisir toujours renouvelé, une remarquable initiation à la philosophie.
Mon avis :
J’ai entendu parler de
ce livre sur le plateau de la Grande Librairie (France 5) une fois et qui parle
de Harry Potter m’intéresse. Sachant que j’aurai à faire de la philosophie à
mon école, ma curiosité a été piqué au vif. Cependant, le temps que je me le
procure et que je trouve le temps de le lire (prit de force au final, je suis
censée lire Bel ami pour les cours de
Français) les mois ont filé. J’ai donc eu une introduction à la philosophie
avant de lire ce livre et j’avoue que ça m’a bien aidé et rappelé ce que j’ai
vu l’année dernière concernant Platon.
Ce livre qui pourrait à
première vu « prendre la tête » m’a passionné. Fane de la saga Harry Potter et ayant grandi avec, j’ai
adoré la revisité à travers un regard plus adulte et plus reculé. J’ai été
heureuse de voir que je ne m’étais pas trompé en voyant une métaphore d’Hitler
en Voldemort et des nazis en les Mangemorts. Facile à voir, mais jusqu’ici,
personne n’avait vraiment confirmé cela. Bref, analyse assez simple, mais comme
j’ai souvent l’impression de taper à côté avec la prof que j’ai cette année, c’est
rassurant. Cependant, le livre de Marianne Chaillan va au-delà d’une simple
analyse littéraire de cette saga. Enfant, avec la mort de Sirius Black survenue
selon mes souvenirs proches de celles de mes grands-parents ou l’inverse (oui,
j’étais tellement dans la saga que c’est comme si j’avais perdu quelqu’un de
proche), j’avais senti que J.K. Rowling nous montrait la mort, à nous, les
enfants, qui grandissions avec sa saga pour en quelque sorte, nous éduqué. Marianne
Chaillan parle entre autres de cela à travers une approche philosophique
parlant de « l’acceptation de la finitude ». En vue du nombre de fois où j’ai ressuscité
Sirius à l’époque où j’écrivais des fanfictions, je me dis que non, je n’ai pas
encore atteint l’acceptation de cette finitude. Et dix ans plus tard, à 24 ans,
non plus. J’ai trouvé intéressant de voir tout le cheminement de ce concept. La
vision des différents personnages, les voies qu’ils nous montrent.
Il y a aussi dans la
saga toute une dimension de la morale, le bien et le mal. Et encore plein d’autres.
J’ai adoré avoir ainsi
une introduction à la philosophie à travers une saga que j’ai su apprécier. Et
encore maintenant, il m’arrive de la dire : « On peut trouver le bonheur
même dans les moments les plus sombres, il suffit de se souvenir d’allumer la
lumière ».
Oui, cette phrase est
tirée des films et j’ai trouvé cela intéressant que Marianne Chaillan ne les
rejette pas et également, que cela soit pour les films ou les livres, qu’elle
regarde principalement les versions françaises et non originales. C’est un
choix que certains pourraient critiquer, mais pour ma part, j’ai adoré, car c’est
à travers la traduction que j’ai apprécié cet univers. Rogue étant Rogue et non
Snape (si vous voyez ce que je veux dire). Cela m’avait un peu dérangé à la lecture des nombreuses vies de Harry Potter d’André-François
Ruand que j’ai lu en 2015.
Conclusion :
C’est un livre que je
recommande à tous ceux qui veulent et surtout aiment prendre un peu de reculs
sur leur lecture. Je la déconseille à ceux qui n’ont pas lu la saga. Même si
les passages sont cités et rappelés, vous perdriez des choses essentielles.
Remarquez, pourquoi le lire sans avoir lu la saga, après tout ?
Marianne Chaillan nous
offre un merveilleux voyage philosophique et magique à travers la saga Harry
Potter et cela donne envie de relire la saga.
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